La statistique paraît anodine, presque reléguée dans un coin de communiqué : en décembre 2023, Windows 7 et 8.1 représentaient encore près de 5 % du parc informatique mondial. Face à l’arrêt du support officiel, ce chiffre sonne comme une alerte à retardement pour les irréductibles du vieux système de Microsoft.
La fin du support de Windows 7, 8.1 et 10 : où en est-on en 2025 ?
Le couperet est tombé pour Windows 7 dès le 14 janvier 2020, suivi de près par Windows 8.1 en janvier 2023. Windows 10, qui domine encore largement avec 67,46 % d’utilisateurs en France fin 2023, voit sa date limite fixée au 14 octobre 2025. Ce calendrier impose un rythme effréné aux organisations et particuliers attachés à la stabilité de Windows 7, longtemps loué pour sa simplicité.
Dans les entreprises françaises, la course à la migration s’intensifie. Windows 10 tient encore la corde, mais la pression s’accroît pour basculer vers Windows 11, déjà présent sur 26,52 % des machines à la même période. Dilemme permanent pour les responsables informatiques : rester conforme à la réglementation, garantir la sécurité, assurer la compatibilité logicielle. Au loin, on devine l’arrivée de Windows 12, déjà au centre de rumeurs, qui promet d’intégrer plus d’intelligence artificielle et de nouvelles exigences matérielles.
Pour les professionnels persistants sur Windows 7, la question n’est plus de retarder la migration, mais de réussir cette transition sans accroc. L’urgence est réelle, notamment pour se mettre en règle avec le RGPD et sortir d’un environnement obsolète. Les particuliers, quant à eux, restent souvent attachés à l’interface familière de Windows 7 : un choix risqué, qui s’accompagne d’une vulnérabilité grandissante et d’une compatibilité en chute libre avec les logiciels récents.
Microsoft mène la manœuvre avec discipline, poussant progressivement vers ses versions plus récentes. En 2025, la compatibilité de Windows 7 n’est plus qu’un leurre : sans support ni correctifs, le système s’immobilise et se transforme en relique logicielle.
Quels sont les dangers réels à continuer d’utiliser un ancien Windows ?
Continuer sur Windows 7 ou 8.1 après la fin du support officiel, c’est s’exposer à des attaques informatiques sans filet de sécurité. Sans mises à jour, chaque faille non corrigée devient une porte ouverte pour les ransomwares et autres logiciels malveillants. Les cybercriminels le savent : ces systèmes vieillissants sont devenus des cibles de choix.
Pour les entreprises, la sanction peut être double : exposition accrue aux risques et non-respect du RGPD. Utiliser un système Windows obsolète, c’est prendre le risque d’une fuite de données et d’une sanction réglementaire. À cela s’ajoutent des coûts de maintenance qui explosent : maintenir un environnement non supporté coûte entre trois et cinq fois plus cher qu’une migration anticipée, selon des spécialistes du secteur.
Voici les principaux écueils qui guettent les irréductibles des anciens Windows :
- Compatibilité en berne : les nouveaux logiciels et périphériques ne prennent plus en charge les anciennes versions, rendant l’évolution impossible.
- Instabilité et lenteurs : chaque mise à jour matérielle ou logicielle accentue le fossé, jusqu’à rendre l’ordinateur à peine utilisable.
- Cible privilégiée des hackers : campagnes d’attaques automatisées, ransomwares et autres attaques profitent du manque de défenses.
Avec la fin du support de Windows 10 en octobre 2025, ces menaces prennent une dimension supplémentaire. Les systèmes non mis à jour perdront le bénéfice des dernières innovations en matière de sécurité, de connectivité et de chiffrement, tout en devenant incompatibles avec de plus en plus de services en ligne et de matériels récents.
Mettre à jour ou changer de système : quelles solutions s’offrent à vous ?
À l’approche de la date fatidique pour Windows 7, puis de la fin annoncée de Windows 10 en octobre 2025, plusieurs options s’offrent aux utilisateurs. La migration vers Windows 10, encore majoritaire, assure des mises à jour jusqu’à l’échéance officielle, mais cette voie se referme rapidement. Beaucoup d’organisations scrutent déjà Windows 11, voire anticipent l’arrivée de Windows 12, qui devrait miser sur l’intelligence artificielle et la connectivité Wi-Fi de nouvelle génération.
Installer Windows 11 demande de vérifier que sa machine dispose du module TPM 2.0 et du Secure Boot activé dans l’UEFI. Les ordinateurs récents, équipés des dernières puces Intel ou AMD, remplissent généralement ces critères. Sur du matériel plus ancien, il faudra envisager d’autres solutions. Certains modèles robustes, comme le Lenovo ThinkPad T480, le Dell Latitude 5490 ou le HP EliteBook 840 G5, peuvent encore faire tourner Windows 7, mais ils seront vite dépassés côté logiciels et périphériques compatibles.
Pour ceux qui veulent prolonger la vie de leur matériel ou limiter les frais, il existe des alternatives à Windows. Linux Mint attire par sa simplicité et sa légèreté, tandis que Chrome OS Flex, signé Google, transforme un PC vieillissant en machine connectée, en contrepartie d’un compte Google obligatoire. Les outils comme AOMEI Backupper permettent de migrer tout en préservant ses données.
| Solution | Compatibilité | Avantage principal |
|---|---|---|
| Windows 10 | Jusqu’en octobre 2025 | Simplicité de migration |
| Windows 11 | Matériel récent, TPM 2.0 requis | Fonctionnalités modernes, sécurité accrue |
| Linux Mint | Large sélection de PC | Légèreté, gratuité |
| Chrome OS Flex | PC compatibles, compte Google | Démarrage rapide, interface épurée |
Nos conseils pour une transition sereine vers un environnement sécurisé
Avant de se lancer, sauvegarder l’ensemble de ses fichiers reste la première étape à ne pas négliger. Plusieurs méthodes s’offrent à vous : clé USB, disque dur externe ou encore services cloud comme OneDrive ou Google Drive. Mieux vaut multiplier les supports. L’outil AOMEI Backupper, compatible avec Windows 7, 10 et 11, automatise cette opération et simplifie la récupération des données en cas d’imprévu.
Pour se prémunir contre les attaques, il vaut mieux choisir un système d’exploitation bénéficiant encore de correctifs. Windows 10 sera mis à jour jusqu’au 14 octobre 2025, tandis que Windows 11 impose de vérifier la présence du TPM 2.0 et l’activation du Secure Boot. Ces dispositifs ajoutent une couche de protection bienvenue contre les tentatives de vol ou de compromission.
Du côté des entreprises, la préparation est clé : rester sur une version non supportée fait flamber les coûts de maintenance et multiplie les incidents. Pour les postes datés, Linux Mint ou Chrome OS Flex sont des alternatives crédibles, à condition d’accompagner les utilisateurs dans la prise en main de ces nouveaux environnements.
En matière de sécurité, Windows Defender et BitLocker restent des références sur Windows 10 et 11. Activez le chiffrement et contrôlez les applications autorisées pour limiter au maximum la propagation des ransomwares. Enfin, un audit régulier du parc informatique et une veille sur les vulnérabilités complètent la stratégie de défense.
Voici les principales étapes à retenir pour une migration maîtrisée :
- Sauvegarder sur plusieurs supports
- Vérifier les exigences matérielles
- Activer les outils de sécurité intégrés
- Former les utilisateurs à la cybersécurité et aux nouveaux usages
Quitter Windows 7, c’est tourner la page d’une décennie informatique. Mais c’est aussi ouvrir la porte à un environnement plus sûr, plus performant et prêt à accueillir les prochaines évolutions. La transition peut sembler rude, mais chaque étape franchie prépare l’ordinateur, et son utilisateur, à affronter un numérique qui ne ralentit jamais.


